ET dire qu'au début, j'étais réticent à me lancer dans le show. Les premiers échos faisaient ressortir un manque d'humour et au vu de l'affiche (les 3 et leurs pommes), je m'attendais à un sitcom poussif et un peu débile.

(Et pour tout dire, je pensais que le rôle principal était tenu par Danny Glover de l'Arme Fatale).

ET PAS DU TOUT !!

Au contraire, c'est hyper-intelligemment écrit, subtil, profond, étonnant, émouvant, jubilatoire.

C'est une nouvelle fois la qualité d'écriture des personnages qui pousse le tout vers le haut, que ce soit les secondaires souvent farfelus et drôle (Graig) ou les principaux (Van qui refait le coup de la fille pisse-froide avant de se révéler drôle et touchante).

Troisième épisode, après Value et B.A.N, utilisé dans le cadre de mon mémoire. Notamment à travers l'appropriation des cultures noires par les Blancs, à travers également la discussion entre l'hôtesse et Van, qui est criante de réalisme et de cynisme.

Atlanta réussit très bien ses épisodes, alors même qu'on commence à se faire à la formule.

Mouais... N'étant pas fan du couple Earn/Van (trop tordu pour que j'accroche), je pouvais difficilement apprécier cet épisode.

Et les sujets abordés sont, au final, assez effleurés donc il n'y a pas grand chose pour lui donner un véritable intérêt...

Et ils auraient au moins pû expliquer ce qu'était Juneteenth. Quand ce mot est apparu dans l'épisode, je croyais que c'était un mot que le couple de riche avait inventé pour fêter l'anniversaire de quelqu'un... Et au final, c'était celui de quelque chose (mais absolument pas inventé par eux) : il s'agit de la fête de l'abolition de l'esclavage aux États-Unis (merci Wikipedia).

Un épisode donc pas mal mais sans plus.

Le Coin du Fan : Dans le petit salon du gars obsédé par la culture noire, on peut y voir un portrait qui servira de pochette au dernier album de Childish Gambino (nom de scène de Donald Glover).

C'est tellement excellent.

Dès qu'ils descendent de voiture, tu sais que tu vas déguster. Et t'es pas déçu.

Dieu que c'est intelligent et bien écrit. La série maitrise à merveille l'art des sous-entendu et des silences. Au final, c'est juste une exposition sociologique sur le pouvoir de l'argent et la façon dont il ségrégationne les gens. Ça dure 23 minutes et tu as tout, avec en prime des bonnes vannes ("I love Craig Mack").

Et dire qu'au début je suis venu voir une série sur le rap. On en est bien loin maintenant.